|
Le château de Cornillon, tout au long de son histoire millénaire connaît une succession d'heures de gloire et de périodes sombres. Cornillon proviendrait du Celte " Corn (rocher) et Ouel (élevé) ou Ouille (de la vallée) " et, par contraction, Cornillon (origine similaire des Cornouilles anglaises). Cette pointe stratégique, surplombant la Loire, laisse à penser que l'homme a occupé ce rocher dès la nuit des temps. C'est à partir du XI ème siècle que l'on peut établir l'existence d'une construction en pierre qui a épousé au fur et à mesure de son développement, les contours du rocher. D'illustres familles comme les Lavieu (dont l'histoire raconte que se serait pour se protéger des troupes du Comte de Forez qu'il avait assassiné pour se venger de sa femme violentée, que l'un des membres de cette famille fit ériger cette forteresse inexpugnable), les Jarez, les Beaudine (qui affranchirent en 1240 les habitants de Cornillon), les Poitiers et les Grussol furent les premiers seigneurs de l'une des quatre baronnies du Forez. Au XIV ème siècle avec la famille de Laire, puis au XVI siècle avec les Lévis-Ventadour, Cornillon est au faite de sa grandeur. Il conforte sa position de gardien méridional du Forez, face aux incursions anglaises pendant la guerre de cent ans, puis est l'objet de convoitises huguenotes, pendant les guerres de religions. Il est alors la scène d'une de ses légendes issu de l'impossible amour entre Charlotte de Suze et Robert de Jarjaye ... Vendu au XVII ème siècle par Louis-Charles de Lévis-Ventadour, Cornillon traverse une période trouble, passant successivement aux mains des Fays, du Marquis de Nérestang, puis de nouveau au sœurs de Fay. Elles le cèdent en 1686, à Jacques Jacquier dans un état pitoyable, ainsi que le rapporte l'état des lieux de cette époque. Cette famille, ainsi que ses successeurs, les Grimod de Bénéon de Riverle, apporta de nombreux aménagements qui font encore aujourd'hui de Cornillon un des plus beaux château du Forez. Jean-Jacques Grimod de Bénéon fut le dernier Baron de Cornillon. Il vendit le château le 05 avril 1789. C'est de nouveau une période difficile pour le château, car la famille Bayon qui est propriétaire alors, doit vendre une grande partie du mobilier, pour tenter de le sauver de la ruine. Monsieur Durand qui l'acquit en 1885 entreprit de reconstituer la collection de meubles et de tapisseries. Ses descendants vendent le château en 1972 à Monsieur Bernard Steinitz, antiquaire parisien, mais c'est de nouveau vide de son contenu que Monsieur Champavère, un enfant du pays, se porte acquéreur du château en 1996. Depuis, de vastes projets de restauration ont été engagés, réhabilitation du parc, restauration des communs et du pigeonnier, reconstruction des remparts ... |
|
|