Les Chapelles

La chapelle de Cornillon, située à l'intérieur des fortifications, faisait office de chapelle seigneuriale, et jusqu'au milieu du XIX ème siècle, les possesseurs du château conservèrent un accès privilégié. De l'abside romane du XII ème siècle subsistent quelques éléments, particulièrement dans l'ancienne sacristie, derrière l'autel.
L'église fut presque entièrement reconstruite au XV ème siècle. Grâce aux libéralités des habitants et de Jean de Laire, Baron de Cornillon, un écusson à ses armes subsiste à la naissance de l'ogive, à côté de l'évangile. Le beau portail date du XV ème siècle ; il comporte des arcs ogivaux de l'époque, flamboyants avec l'écusson des de Laire et son lion, maltraités par le temps. La partie supérieure du clocher (XV ème siècle) supporte des cloches datées de 1862.

Comme en bien des lieux, l'histoire de la paroisse se reflète dans les différentes parties de la construction de l'église de St-Paul. Au prieuré bénédictin primitif appartiennent sans doute l'abside et le carré du clocher, de structure romane, avec sa coupole sur tompes.
Un premier agrandissement eut sans doute lieu après la réunion du petit prieuré (quatre moines !) au prieuré plus important de Firminy (1435). Les fonts baptismaux, surmontés au XIX ème siècle d'une belle armoire peinte, appartiennent sans doute à cette époque. Au début du XVI ème siècle on construisit, sur le flanc droit, une chapelle de la Vierge : on voit encore, dans le mur, le bénitier correspondant à son ancienne porte d'entrée. La restauration a heureusement mis en valeur l'accolade gothique qui surmonte l'autel ; on lit plus ou moins facilement, à la base, l'inscription : "L'AN MIL Vc XXV EDIFICATA" (édifiée l'an 1525).
Au XVII ème siècle l'église prieurale devint paroisse, du fait de l'accroissement d'une population qui devait rechigner à monter jusqu'à l'église du château, à Cornillon. Un autre agrandissement dut avoir lieu, sur le côté gauche cette fois ; on voit encore dans le mur les armes seigneuriales, bien mises en valeur. Ce sont, comme l'on dit, des armes " parlantes " : des corneilles, pour Cornillon ! Plus récents, des témoignages de la piété du siècle dernier ont retrouvé leur place dans l'église. La table de communion, belle pièce de ferronnerie, est surmontée des statues de Saint Roch, protecteur de la peste, et de Saint Jean-Baptiste ; des bannières de Confrérie rappellent la vitalité chrétienne d'autrefois, et la statue de Saint-Paul, patron de la paroisse, est à l'honneur sur l'autel de gauche. L'ancien autel qui présentait un intérêt médiocre a été démonté pour dégager un bel espace de célébration ; la porte du tabernacle, seul élément de valeur, a été réutilisée, et un autel fait d'un bel élément de boiserie de chêne, peut-être du XVII ème siècle, permet une célébration adaptée aux exigences du missel actuel.